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Hommage de François Lemaire à quelques personnalités disparues, de la Rue du
Colonel Fabien et du Quartier des Sables de Viroflay
(lors de la dédicace de son livre sur
ce quartier où il a grandi de 6 mois à 85 ans)
Ce 30 janvier 2009
Chers Amis,
Je vous remercie
tout d’abord d’avoir eu la gentillesse de vous déplacer ce soir, pour me
permettre de vous dédicacer ce livre, modeste fruit de mes souvenirs de ce
quartier de Viroflay, où mes parents m’ont installé à l’âge de 6 mois, après ma
naissance à Viroflay dans la Villa Jeanne d’Arc, sente de la Cerisaie, le 25
octobre 1921.
Ce livre de
souvenirs illustrés n’existerait pas si les habitants de la rue et du quartier
ne m’avaient pas permis de consulter les archives de leurs maisons, ne m’avaient
pas fait confiance pour rédiger leur histoire, que nous n’avons jamais publié
sans leur soumettre nos projets et tenu compte de leurs observations.
Ceci dit, il m’a
semblé de mon devoir ce soir, non seulement de remercier les survivants mais
aussi de rendre hommage, à tous nos amis anciens voisins disparus, non pas en
les citant tous, mais en soulignant les noms et qualités de ceux qui ont joué
les rôles essentiels dans la création et le développement du quartier, ceux que
l’on pourrait qualifier de « Fondateurs » Vous les trouverez vous-mêmes dans ce
livre et je me contenterai de citer leur nom et leurs principales qualités :
Monsieur Jean Van
Goens (1860/1927) de la Villa Riant Site, architecte hollandais en retraite au
sommet des coteaux de la Rive Droite. Ce fut un grand homme non seulement par la
taille, mais par sa générosité exprimée non seulement à ses domestiques que
furent mes parents, mais aussi envers la Ville de Viroflay dans laquelle il joua
un rôle important de conseil, lors de la construction de « la Maison des
Enfants » devenue la salle Dunoyer de Ségonzac.
Mademoiselle
Georgina Troupin, (1873/1957) que je me suis permis de nommer la « marraine de
la rue » car , entant que première propriétaire, c’est elle qui fit élargir le
chemin pour qu’il devienne une rue. Vous la retrouvez dans les origines de vos
actes de propriété .
Ce fut une
artiste, professeur de chant et de piano, dont la maison à l’angle de la rue
des sables, actuellement louée par Mona et Patrick Berger, conserve l’empreinte
de son instrument, tandis que Mauricette Caquet entend encore dans sa tête le
son mélodieux de sa voix.
Monsieur Antonin
Garnaud (1884/1976) Grand père de Jacques et arrière grand père d’Antonin, qui,
en tant que Maire Adjoint de Viroflay, lors de la libération de 1945, inspira le
nouveau nom de notre rue du Colonel Fabien. Jacques nous confie que, se faisant,
son grand père voulait rester solidaire de ses anciens collègues facteurs qui se
trompaient souvent entre les deux frères Herbron dont « Jules » possède encore
sa rue à Viroflay.
Monsieur Pierre
Caquet (1922/1986) Mari de Mauricette, (qui s’excuse de ne pouvoir être avec
nous ce soir, mais qui vous salue tous), Pierre fut le premier Directeur de
l’Association Syndicale Autorisé des Propriétaires de la rue du Colonel Fabien
en 1968 jusqu’en 1976, et qui, après une mise au point lui retirant cette
responsabilité, accepta celle de rester au conseil et de devenir Trésorier de
l’Association
Je n’oublierai
jamais l’attitude digne et courageuse de Pierre, acceptant d’être remis en
cause démocratiquement par le conseil et de prendre, à la demande de ses
camarades, ce poste effacé et fastidieux de la trésorerie de l’Association.
Plus tard, après
son décès prématuré, c’est Mauricette qui continuera sa tâche ingrate de
trésorière.
La famille a « de
qui tenir » car Madame Louise Boulay, la maman de Mauricette, reste pour moi
« une sainte femme » dans toute l’acception du titre. C’est la seule personne du
quartier avec laquelle ma maman n’a jamais réussi à se fâcher !
Il y aurait bien
d’autres personnalités à citer dans notre belle histoire Associative, dont vous
avez fêté les 40 ans d’existence l’année écoulée, mais vous les retrouverez dans
ce livre.
Laissez moi vous
souhaiter en terminant, de conserver entre vous la mémoire de ceux qui partent,
mais surtout de garder vivante l’amitié qui vous unit dans la rue du Colonel
Fabien et le quartier des Sables
Je vous souhaite
de continuer de vous retrouver souvent dans cette maison communale de la « Ville
aux Bois » où séjournèrent, où vécurent, des personnages prestigieux mais
tellement différents comme Fulgence Bienvenue, créateur du métropolitain
parisien et Philippe Castelli, partenaire privilégié de l’émission télévisée des
grosses têtes !
François Lemaire